Agences tous risques
Le PROJET DE « RELANCE » porté par la Direction est entré dans sa phase « active ». Ainsi, nous voyons, toutes et tous, nos camarades partir les uns après les autres et les courriels d’adieux se succéder inlassablement dans nos boites mail.
Il ne fait maintenant plus aucun doute que le Réseau Direct, d’abord en région, vit ses derniers mois. Seuls les aveugles et la Direction peuvent encore nier cette évidence, mais la fermeture de ce Réseau n’est que le fruit d’un lent processus qui a débuté il y a déjà quelques années.
En effet, le 5 juin 2019, vos élus alertaient déjà les salariés sur ce démantèlement planifié, notamment en région Méditerranée (voir lien CGT N°47). Deux ans après, force est de constater que, malgré les (fausses) promesses de la Direction, nous sommes bel et bien arrivés au bout du chemin, les moyens humains ayant presque totalement disparus.
La région Sud, qui s’étend à présent de Monaco à… Toulouse, ne compte plus que 7 valeureux vendeurs. Disparus les 2 derniers « Solutions Consultants » (basés à Nice et à… Lyon !), c’est désormais de Strasbourg que viendra le support en matière de ventes de solutions complexes dans le sud de la France.
Disparu le DRO de la région, c’est de Paris que viendront les directives. La compétente chef de ventes montpelliéraine et le BDM niçois ont décidé de jeter l’éponge, tout comme notre BPC aixoise rattachée à CFBS ! C’est donc dans un total dénuement que le Commerce de cette région va devoir relever le défi des « Grands Comptes et ETI » érigé comme le nouvel « Eldorado ».
Comme si la suppression des moyens humains ne suffisait pas, la Direction des Ressources a décidé de faire de même avec les moyens matériels. Ainsi, celle-ci a acté la fermeture des dernières agences du Réseau Direct en région pour basculer vers des centres d’affaires et autres « bureaux partagés ».
Là encore, c’est un nouveau déclassement que subissent les salariés d’Aix-en-Provence avec cette arrivée dans un espace de Coworking de… 40 m² (la surface de la précédente agence était de 350 m² !). Un espace vitré, semblable à un terrarium, où ont été posé 4 tables, 4 chaises, 2 armoires, 1 copieur… et puis c’est tout ! Accessoirement, les « itinérants » présents sont même sollicités pour effectuer des opérations de paramétrage réseau ou pour monter des supports d’écran TV !
Face à cet « état des lieux », les collaborateurs, accompagnés de vos élus locaux, ont fait remonter la liste de tous les disfonctionnements rencontrés depuis un mois. Ainsi, lors du CSE de novembre, le sujet a été mis sur la table et, heureux hasard, l’inspectrice du travail présente ce jour-là, a pu constater la déliquescence des conditions de travail du personnel de l’entreprise.
Néanmoins, ne jetons pas la pierre à nos amis des moyens généraux qui font avec les budgets que la Direction veut bien leur octroyer (ou pas…). Ils ne peuvent être tenus pour responsable du choix de la surface, équivalente celle d’un atelier clandestin au vu du nombre de m² par personnes rattachée à l’agence. Les salariés d’Aix pouvaient, à minima, espérer le 21 octobre, date de l’emménagement, découvrir un local (ou un « bocal ») fonctionnel et accueillant… il n’en a rien été !
Ce sont vos élus qui ont dû demander (et ont obtenu !) 4 places de parking, siglées au nom de « CANON », et ce sont eux qui réclament des stores pour pouvoir travailler sur leurs écrans sans être aveuglés par le soleil, des clefs pour accéder à ce bureau, des espaces de rangement, des poubelles, un porte-manteau, une fontaine à eau, un protocole cohérent d’envoi des plis TNT, une borne WIFI correctement fixée, des copieurs fonctionnels, des panneaux d’affichages syndicaux enfin accrochés, etc. !
Encore une preuve, si besoin était, de l’absence de concertation et d’échanges entre des élus de province, au fait des réalités du terrain, et un siège parisien « hors sol » et toujours plus rétif à engager un dialogue social constructif.
Mais personne n’est dupe car toutes les régions sont touchées par le même phénomène. La Direction chemine sur une « ligne de crête » ténue qui consiste à maintenir quelques « mètres carrés » en région tout en minimisant à l’extrême, et dans le même temps, toutes dépenses. Ainsi, elle s’évite l’obligation de verser une indemnité aux itinérants de Province pour le télétravail en se réfugiant derrière la mise à disposition de pseudo « locaux professionnels »… CQFD !
Face à ce projet de « RELANCE » et aux furieux relents de fin de règne, vos élus restent encore et toujours mobilisés et continueront d’exiger un traitement et des conditions de travail dignes de ce nom pour les derniers salariés « résistants » en Province. Plus que jamais, n’hésitez pas à les solliciter !!!!